Cultiver du lin, c’est une chose. Le transformer en étoffe, c’en est une autre. Après la récolte, le lin doit être soigneusement préparé avant de devenir tissu.
Le premier processus, l’arrachage, consiste à extraire la plante entière du sol pour préserver la longueur maximale de la fibre. Cette étape est essentielle car elle impacte directement la qualité de la fibre obtenue.
Vient ensuite le rouissage, une étape clé où, traditionnellement, les tiges sont laissées sous l’humidité naturelle de la rosée ou de la pluie. Ce procédé permet aux fibres de se détacher lentement de la partie ligneuse de la tige.
Le teillage suit : les tiges de lin sont broyées dans une machine spécifique, le teilleur, afin de séparer les fibres longues de la partie ligneuse.
Enfin, les fibres sont peignées pour les démêler et les rendre prêtes à être filées.
Ce savoir-faire, transmis de génération en génération, est au cœur de notre région et fait de cette culture une véritable expertise locale. Si les techniques évoluent, l’essence reste la même : obtenir un lin d’une qualité incomparable. Celui que l’on retrouve aujourd’hui dans la mode, le linge de maison, les tissus d’ameublement et dans des applications innovantes.